Le patrimoine de Saint-Martin-en-Haut

Partez à la rencontre du patrimoine des "Fagotiers"

Guide découverte : Saint-Martin-en-Haut

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Le Tacot

Le bois du tacot doit son nom à la ligne de chemin de fer qui le traversait de 1914 à 1933. Cette ligne de chemin de fer rejoignait Messimy à Saint-Symphorien-sur-Coise. Construite entre 1909 et 1914, la ligne du Tacot a fonctionné de 1914 à 1933, soit 19 ans seulement.

Au départ, le train servait à transporter des marchandises. En 1918, il permit de remonter les prisonniers de guerre. Puis, il devint train de loisirs pour les Lyonnais.

On peut encore voir des restes de cette ligne :

  • au pont de Croix Forest ;
  • les murs de soutènement sur la route de Rontalon, près du Château de la Bâtie ;
  • les murs de soubassement de la gare, aux Charmattes ;
  • deux ponts sur la route du Nézel qui mène au Village Nature.

De Croix Forest à Saint-Martin-en-Haut, il est possible de suivre le trajet du Tacot sur le chemin balisé par la lettre K qui longe la départementale.

Le Château de la Bâtie

Poncet de la Bâtie, damoiseau, fils de défunt Ainard de Rochefort, chevalier, fit hommage du château de la Bâtie, dans le mois de juin 1283, à Guichard de Saint-Symphorien, prévôt des obéanciers de Rochefort, sous la condition que cette soumission à l’église ne nuirait point au fief qu’il pouvait devoir au comte de Forez et à Gaudemard de Jarez.

Hugonet de Chavanne, damoiseau, était seigneur du fief de la Bâtie en 1390 ; il vendit, le 16 mars de la même année, à M. Gilet d’Albon, obéancier de Rochefort, toute la juridiction et seigneurie qu’il possédait dans le mandement et château de Rochefort, à cause de sa maison-forte de la Bâtie.

Située non loin de Saint-Martin-en-Haut, en bordure de la route de Rontalon, cette demeure est divisée en deux corps de logis dont un du XIIe siècle avec un pigeonnier. La partie la plus imposante du château domine la vallée de l’Artilla, affluent du Garon. La maison fut la résidence d’été du Docteur Alexis Carrel, prix Nobel de médecine en 1912 pour son travail pionnier en chirurgie vasculaire.

Alexis Carrel, né en 1873 à Sainte-Foy-lès-Lyon, n’a cessé d’être considéré pendant près d’un siècle comme « l’un des plus grands savants qu’ait eu la France ces dernières années » (Jean Rostand). Installé aux Etats-Unis à partir de 1901 (il fit la plus grande partie de sa carrière à l’Institut Rockefeller de New York), il reçut dès 1912 le Prix Nobel de médecine et de physiologie. Pionnier de la greffe d’organes, co-inventeur de la célèbre eau de Dakin, il effectua des travaux sur les transplantations, la culture des tissus et les sutures vasculaires qui permirent, pendant la Première Guerre mondiale, de sauver d’innombrables vies humaines. Il devint en 1927 membre de l’Académie des Sciences de Paris, puis l’année suivante membre de l’Académie des Sciences de Moscou. En 1930, avec le célèbre aviateur Lindbergh, il inventa le premier cœur artificiel. Il reçut en 1931 la médaille Nordhoff-Jung pour ses recherches sur le cancer.

En 1935, pour répondre à la demande de ses amis américains, (les « philosophes » du Century Club), Carrel publie un livre dans lequel il résume ses vues sur l’unité de l’homme et la philosophie du vivant. Écrit directement en anglais, l’ouvrage sera publié en France sous le titre de “L’homme, cet inconnu”.

Entre 1935 et 1939, “L’homme, cet inconnu” sera traduit dans vingt langues différentes. Il s’en vendra plusieurs millions d’exemplaires, dont plus d’un million en France. Carrel est alors au sommet de la célébrité. En 1936, il est nommé membre de l’Académie des sciences pontificales. Carrel rentre en France en 1941, où il devient le régent de la Fondation française pour l’étude des problèmes humains. Elle sera notamment à l’origine de la loi du 23 juillet 1942, instaurant la médecine du travail, le certificat de santé prénuptial et le livret scolaire. Mais son œuvre est beaucoup plus considérable : analyses démographiques, études pionnières sur la nutrition, travaux sur l’habitat, enquêtes par sondage etc…Alexis Carrel, pas plus qu’aucun membre de son équipe, ne sera inquiété à la Libération. Il meurt le 5 novembre 1944 d’une crise cardiaque. La Fondation donne alors naissance à l’Institut national d’études démographiques (INED).

En 1942, la famille Hassler, propriétaire actuel, achète le château.

Ce château ne se visite pas, il fait partie du domaine privé.

L’histoire du nom des hameaux de la commune 

267 hameaux sur la commune de Saint-Martin-en-Haut et autant de noms qui peuvent susciter notre curiosité….

L’appellation de ces lieudits ou hameaux a des origines diverses comme nous allons le constater ci-dessous à travers plusieurs exemples :

Le nom ou le prénom des propriétaires

La Gubiannière (famille Gubian), La Jubandière (familles Juban ou Jouban), La Courbière (familles Courbier, Courbis, Courbon).

Le surnom des habitants (plus fréquemment négatif que positif)

Le Mollard (mou, engourdi), Le Niguet (nigaud, niguedouille).

La vie agricole

La Basse-Cour, La Yardière (une gardière était une gardienne de vaches, de chèvres…), La Fayette et Le Fay (une fayette était une petite brebis).

La géographie du lieu

Le Crêt, Le Côteau, La Combe, Le Montcel (petite surélévation), Les Plaines.

La géologie

Les Fanges (boues liquides, sol fangeux), Les Flaches (flaques, terres meubles), La Mollière (terre grasse et marécageuse), La Sablière.

La présence d’eau

Les Gouttes, Fontfroide, Fontbénite (le mot Font signifiant Fontaine).

La culture, les plantes, les arbres, les animaux

La Bruyère, La Chênaie (le chêne était sacré dans l’ancien temps), La Blénière (blé), Charmesson (bois de Charmes), La Jayoudière, Le Jayoud (le geai).

Il serait long d’énumérer l’origine de chacun de nos hameaux, aussi pour en savoir d’avantage et satisfaire votre curiosité, n’hésitez pas à vous rapprocher des documents sources de cet article :

  • Petite Histoire des Hameaux – Saint-Martin-en-Haut – Nicole LEMOINE 2011
  • Nos rues, voies et chemins au bourg de Saint-Martin – Nicole LEMOINE / Pierre RIVOIRE 2017

Enfin, Le Paradis est un hameau de Saint-Martin-en-Haut dont le nom parle de lui-même et qui n’a pas besoin d’explication !!!